Les signaux d'apaisements & Mythe de la dominance

 

Vous trouverez dans cette rubrique une sélection d'articles pour mieux comprendre le langage canin...

Les chiens aboient car nous, nous parlons... entre eux ils arrivent à se comprendre sans "parler" mais par une autre forme de communication. Les signaux d'apaisement est la base de leur langage. Les chiots dès la naissance utilisent ce mode de communication. Savoir reconnaitre ses signaux permet de mieux interpreter une situation.

 

Savoir lire les signaux que vous donne votre chien vous permet d’éviter bon nombre d’accidents et de situation désagréable ça vous permet aussi de comprendre dans quel état émotif il se trouve et d’ajuster votre comportement à ce besoin.

Qu’est ce qu’un signal d’apaisement?

C’est une position, une mimique, que le chien adopte lorsqu’il ressent un inconfort ou un stress.

Ce stress peut être:

  • physique,
  • psychologique
  • ou physiologique

Le chien les utilise pour communiquer ce stress et ainsi garder le calme et la paix au sein du groupe avec qui il communique. On appelle cela un signal d’apaisement car il a pour but de calmer l’individu qui les utilise ainsi que celui qui les reçoit; d’apaiser la situation.

 

Les 11 principaux signaux d’apaisement

  1. Sortir la langue
  2. Bailler: a ne pas confondre avec le baillement de fatigue
  3. Tourner la tête
  4. Approcher lentement
  5. Approcher en courbe
  6. Cligner des yeux lentement: à ne pas confondre avec des signes de fatigue
  7. La position de jeu
  8. S’assoir ou se coucher: signe d’apaisement très fort
  9. Lever ou donner la patte: ne pas confondre avec le donner la patte de l’obéissance
  10. Tourner le dos: on voit souvent les chiens qui tournent le dos pour mettre un jeu en pause par exemple
  11. Sentir par terre

 

vous pouvez les retrouver en vidéo sur ce lien ! je vous invite à prendre le temps des les visualiser pour mieux les apprendre et les comprendre

https://www.youtube.com/@DirectVetFrance/videos

 

 

 

Pratiquer les signaux d’apaisement

En tant qu’humain connaissant ces signaux d’apaisement, vous pouvez à présent les utiliser pour aider le chien à retrouver son calme et préserver la paix entre vous.

Il est aussi judicieux de trouver quel est la source du stress et adapter votre comportement ou changer d’environnement.

 

Mythe de la dominance

Dominance, mythe ou réalité est un petit ouvrage (Edition du Génie canin), mais la portée du message qu'il contient est immense. Ayant pesé chacun de ses mots, Barry Eaton dissipe le mythe qui règne autour du concept de dominance et de l'application insidieuse du programme de rétrogradation hiérarchique, qui n'est ni plus ni moins qu'un travail très pénible qu'on impose aux maîtres et dont le résultat est de gâcher la vie de leur pauvre chien. Dans le meilleur des cas, le processus "logique" sur lequel se fonde le mythe de la dominance est incohérent; dans le pire, il en devient effrayant.
En voici les fondements:
1. La structure sociale chez le loup est intégralement fondée sur une hiérarchie linéaire de dominance dans laquelle les membres de la meute sont en perpétuelle lutte pour être l'individu alpha et dominer les autres.
2. Le chien domestique descend du loup, donc ce qui s'applique au loup s'applique aussi au chien.
3. Les chiens domestiques essaient de nous dominer.
4. En conséquence, nous devons adopter des mesures préventives et dominer notre chien en lui imposant durement des règles strictes.
Voici la réalité:
1. La structure sociale du loup est un peu plus complexe et ne peut se résumer à une hiérarchie linéaire unique -interprétation de toute évidence très simpliste. Les loups développent des rapports préface d'amitié et des allégeances et ils vivent généralement en bonne intelligence.
2. Les chiens sont très (TRES) différents des loups. Cela fait des milliers d'années que l'on élève les chiens d'après des critères sélectifs bien précis, afin de les rendre moins craintifs et plus sociables envers l'humain. Si les loups et les chiens étaient semblables, beaucoup de gens auraient un loup chez eux.
3. Hé! Profitez de la vie!
4. C'est à bien des égards une excuse fort peu convaincante dont se servent les gens bornés et rabat-joie pour cataloguer le chien comme étant notre ennemi, que ce soit en cours d'éducation ou à la maison. Et pourquoi devrions-nous traiter notre meilleur ami comme s'il était notre pire ennemi? Comment peut-il exister des gens pour penser que le chien essaie de dominer ses maîtres lorsqu'il mange ou passe le pas de la porte en premier, quand il profite du confort d'un canapé, lorsqu'il joue à des jeux de traction, tire avec enthousiasme sur sa laisse ou se soulage dans la maison? Les chiens ne raisonnent pas comme des hommes politiques. Les chiens sont loin d'être des experts dans l'art de la subtilité et de l'insinuation. Les chiens sont francs et ils vivent dans le moment présent. Si un chien voulait dominer son maître, il le ferait, un point c'est tout

Les méthodes d'éducation d'il y a 30 à 40 ans étaient basées sur la domination du chien, avec toute la dureté et les pratiques punitives que cela impliquait. Le raisonnement derrière ce type d'éducation, nous disait-on, était que le chien descendait du loup et donc fonctionnait de la même façon que lui. En d'autres termes, il raisonnait toujours comme un loup et nous devions le traiter comme un loup déguisé en chien. Malheureusement, ce type d'éducation est encore d'actualité chez des éducateurs qui n'ont pas su évoluer. Certains éducateurs distribuent encore à leurs clients un document décrivant les lois de la meute sur lesquelles ils basent une éducation inutilement sévère pour les chiens. L'idée selon laquelle il faut dominer le chien sous le prétexte qu'il descend du loup (sans considérer à quel point leur relation de parenté est désormais lointaine) est tellement enracinée dans nos méthodes d'éducation que nous avons oublié qu'il existe d'autres façons d'éduquer nos chiens. Mais aujourd'hui les choses changent.

Alexandra Semyonova a étudié un groupe de chiens tout au long de sa vie et dans son environnement naturel. Dans son mémoire elle dit: « Dans de nombreux cas, le caractère inflexible des comportements humains mène à des interactions où se développe l'agression. L'homme est souvent le premier agresseur. » (2006).

Karen Overall a écrit: «La plupart des livres d'éducation recommandent aux gens de nourrir leur chien après eux afin de renforcer leur statut de leader. Cela ne sert à rien. » (2003).